Friday, September 11, 2009

Music for tourists

Music for Tourists / Chris Garneau. Fargo, 2008.

Chez Chris Garneau, tout à l’air fragile et à fleur de peau ; et son physique de Bambi échappé du bois, et sa voix. D’emblée, on pourrait la trouver soit irritante, soit touchante, et parfois à la limite de étranglement. Joanna Newsome, dans le genre folk de son premier album “The Milk Eyed Mender”, provoque les mêmes réactions. Egalement pianiste, Chris Garneau s’essaye à la reprise avec bonheur (enfin… façon de parler, s’agissant d’une chanson d’Elliott Smith) de “Between the bars”. Les autres titres sont des compositions originales, d’une étrange mais désarmante naiveté. De l’aveu même de Garneau, il s’agit d’une oeuvre de jeunesse, sans recul aucun, comme en témoigne la spontanéité et la sensibilité pleine de maladresse qui ressort dans son album. L’univers évoqué me fait aussi penser à la douce bizarrerie d’une autre harpiste, (qui a dit harpie ?) l’anglaise Serafina Steer. Tous les deux ont l’air de chanter des popsongs intimistes comme des berçeuses mi douces mi inquietantes, avec la conviction enfantine qu’elles vont chasser les monstres de dessous le lit.

Autant la fragilité est touchante dans l’album, autant elle peut se transformer en minauderies en concert. Peut-être n’était-ce pas un bon soir, certainement même, Chris Garneau étant malade. N’empêche, à ce concert donc, tout ce que j’avais pu trouvé charmant a viré au grincement de dents. De délicat, c’était devenu maniéré et de fragile, on passe à phtisique.

Mouais, je préfère le revoir comme ça :

En plus, ça s’était visiblement étendu à Mariée Sioux qui jouait après.

Pas le bon soir vous dis-je.

[Via http://lajarredepandore.wordpress.com]

No comments:

Post a Comment